
Selon une croyance largement établie, il existe une différence de taille entre Etats-Unis et Europe. Les premiers sont les partisans d’une politique ultralibérale alors que les seconds seraient les promoteurs d’un cadre social plus protecteur. Bien que le poids respectif du secteur public dans chacune de ces économies confirme cette hypothèse, certaines déclarations récentes font état du non-sens de ce présupposé.
Janet Yellen, unique candidate au remplacement de Ben Bernanke à la tête de la Réserve fédérale américaine a été soumise le 14 novembre dernier aux questions des sénateurs de la commission bancaire. Ses déclarations ont pu faire état des préoccupations sociales d’un pays pourtant réputé pour sa radicalité économique.
C’est ainsi que Janet Yellen a pu déclarer « notre objectif est de promouvoir un robuste rétablissement de notre économie », « notre objectif est le plein emploi. » Elle rappelle aux sénateurs que le taux de chômage américain a été réduit de 10 à 7,3% notamment grâce au soutien monétaire apporté par la Réserve fédérale, mais que ce taux est encore trop élevé pour arrêter le dit soutien. Sa préoccupation se dirige principalement vers les familles affectées par le fléau du chômage et mentionne le chiffre historiquement élevé de 36% de chômeurs de longue durée. Ces familles sont menacées, les mariages sont menacés, la situation est douloureuse. Il est alors primordial de faire de la lutte contre le chômage la priorité. Elle rappellera tout de même son attachement à la stabilité des prix, et ce à plusieurs reprises.(lire la suite)
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