Les mauvais chiffres du chômage digérés, Michel Sapin a fait voter haut la main la réforme de la formation professionnelle. Son crédit à une nouvelle fois payé. L'imperturbable ministre du Travail passe en revue une semaine mouvementée pour le gouvernement.
Baisser le coût du travail et faire confiance aux entreprises avec le futur pacte de responsabilité. Cette nouvelle religion du gouvernement ne déboussole-t-elle pas une bonne partie de la gauche ?
Michel Sapin. Je ne crois pas.
Cela peut déboussoler certains idéologues qui croient que la richesse se crée en regardant tomber la pluie du ciel. Mais cela ne déboussole absolument pas le salarié et le syndicaliste. Que fait le syndicaliste ? Il défend son entreprise. Il sait que c'est au sein de l'entreprise qu'on va pouvoir créer une richesse supplémentaire et ainsi lui permettre d'avoir un emploi et une rémunération. Je sais que la France adhère à cette idée selon laquelle c'est en s'appuyant sur son tissu productif, PME et grandes entreprises mais aussi les commerces, les artisans et les TPE, qu'on peut créer de l'emploi et faire reculer le chômage. Et je ne pense absolument pas que la gauche se sente en opposition avec ce qu'on appelle dans un jargon incompréhensible la politique de l'offre. A condition d'expliquer les efforts nécessaires et qu'il y ait des contreparties sur la table, à condition de ne pas confondre l'entreprise avec le seul patron ou les seuls actionnaires, à condition que la redistribution des richesses produites soit juste !
(lire la suite sur le parisien)
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